CONTRE la création d'une nouvelle Réserve Naturelle !
Après avoir discuté, ce matin, de la politique Immobilière des Lycées, puis du Lyon-Turin, nous abordons cet après midi un dossier assez symbolique de la politique Régionale : la création d'une nouvelle réserve naturelle en Savoie.
La région crée une 13ème réserve naturelle régionale de 300 ha située dans le territoire de la tourbière des saisies – Beaufortain – Val d’Arly entre 1500m et 1700 m d’altitude.
Selon la région, la création de cette réserve récompensera 28 années de travail et de lobbying vert car l’accès à cette zone sera, « enfin », interdit, en hiver, aux pratiquants de la raquette à neige, de la peaux de phoques, aux chiens de traîneaux et en été aux pêcheurs et aux VTTistes.
Encore une fois, la région réglemente et contrôle l’espace de liberté qu’est la montagne en créant des sanctuaires interdits aux passionnées de la randonnée, de la nature, des sports outdoor, au nom de la préservation et de la protection du tétras Lyre, de la mousse buxbaumie verte, de la trientale d’Europe ou du nacré de la canneberge oubliant que les sportifs et promeneurs, majoritairement respectueux de l’environnement, participent aussi activement au développement économique et touristique de notre région.
Selon une étude menée par Outdoor Sport Valley en 2012, on comptait en 2011 dans la région Rhône-Alpes, plus de 250 entreprises de l’industrie des sport outdoor, représentant plus de 700 marques, plus de 5 800 emplois et environ 2,2 milliard d’euros de CA HT sell-in cumulé.
Ce secteur d’activité a affiché entre 2010 et 2011 des résultats positifs en hausse de 7% autant en terme de création d’emplois que de Chiffres d'Affaires.
Il se vend en moyenne, par an, en France 400 000 paires de ski, 130 000 paires de raquettes, 60 000 snowboards et 30 000 paires de ski de fond.
De plus, les 2 leaders européens de la raquette (hors Quechua : groupe Décathlon) sont basés et fabriquent sur nos territoires. Inook, 20 % du marché français, 10 % du marché mondial est 100 % fabriqué en Rhône-Alpes, et TSL, leader mondial qui représente 70 % du marché français, 50 % du marché européen, 35 % du marché mondial est également 100 % fabriqué en Rhône-Alpes.
La raquette, activité financièrement accessible au plus grand nombre, (le nombre de « raquetteurs » étant estimé à 1 million), tout comme la randonnée ouvrent l’accès à un espace de liberté proche de la nature et font travailler bon nombre de professionnels, guides et accompagnateurs très sensibilisés à la protection de la nature et ambassadeurs de cette protection.
Alors, au lieu d’interdire , balisons les chemins et éduquons les pratiquants afin qu’ils ne divaguent pas de tous les côtés, qu’ils suivent les chemins et faisons confiance aux élus locaux et aux professionnels. (pour info TSL glisse un guide de bonne conduite, stipulant qu’il ne faut pas suivre les traces d’animaux pour ne pas les déranger, dans chaque packaging de raquettes). Nous pouvons également prendre exemple sur la Suisse qui, pour respecter et faire respecter la nature a tracé 1 200 km de sentiers raquettes dont une partie sont labellisés « Ecotrace ». (http://www.ecotrace.ch/default.asp?l=f&c=4).
Je pense aussi, qu’il est impératif de rappeler, encore et encore, que nous sommes en concurrence avec d’autres régions européennes moins regardantes sur les normes environnementales, plus souples sur l’aménagement du territoire, les déplacements, les nouvelles infrastructures, … et qui sauront demain attirer et accueillir, chez eux, les promeneurs, randonneurs, sportifs, ... dont certains, chez nous, ne veulent plus.
Mais, en refusant ces touristes et pratiquants de outdoor, nous faisons aussi une croix sur leurs dépenses : achat de matériel, chambres d’hôtels, restaurants, produits agricoles locaux…, contributions aux salaires des saisonniers, à la TVA, …
Ainsi, si la région nous impose d’aller encore plus loin dans l’environnement, (nouvelles réserves, zones vertes, bleues, corridors biologiques, ….) nous n’aurons bientôt même plus les moyens de nous occuper de l’environnement, de la qualité de l’eau, et encore moins de la reproduction du tétras, …
Mais, ces décisions radicales et négatives pour notre économie sont-elles le reflet de la volonté du président Queyranne ou est-ce encore une fois, un cadeau, lui permettant de négocier la paix avec une partie de sa majorité? A moins que l'exécutif régional soit en train de devenir skyzophrene soutenant et faisant la promotion, sur le site de la région, de la société TSL mais interdisant, par ailleurs, la pratique de la raquette dans nos montagnes... http://www.rhonealpes.fr/443-la-raquette-a-neige.htm
Pour ma part, je refuserai, toujours, de participer à la mise à mort de nos activités touristiques et économiques dénonçant cet "ultra protectionnisme écolo" qui préfère les papillons et les fleurs, aux hommes et qui systématiquement divise et oppose au lieu d’éduquer, de respecter et de construire notre avenir avec une vision raisonnable et positive.