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Rhône-Alpes. Jean-Jack Queyranne réfléchirait à la façon de réduire certaines des dépenses.

Article du Progrès

 

Les tableaux confus, mal présentés et, soupçonnent-ils, incomplets. Le groupe UDC (Union de la droite et du centre) est très agacé car il ne parviendrait pas à obtenir un état des lieux précis des déplacements des élus régionaux au titre de l’institution. Récemment, un second tableau leur a été fourni (le premier date du mois de mai), dont la présentation est en effet un peu approximative et contient, de l’aveu même du cabinet du président, des erreurs matérielles. De plus, il a fallu des interventions directes du vice-président aux Finances, Jean-François Debat - en séance plénière il y a quelques mois, puis plus récemment auprès de certains de ses collègues - pour que ces débuts de déblocage aient lieu. Des élus très directement concernés par le sujet avaient plus que freiné les communications de ces états des lieux.

L’opposition ne dénonce aucune irrégularité financière, simplement une gestion qu’elle juge peu rigoureuse et des coûts qu’elle trouve excessifs. Ainsi parmi les données qui lui ont été communiquées relève-t-elle, à titre d’exemple, un aller-retour dans la journée à Berlin du vice-président aux Relations internationales à 1 531 euros en mai, prix jugé astronomique par les élus UDC. L’élu PS concerné, Bernard Soulage, se défausse sur les services : « C’est incroyable, j’ai été le premier effaré quand j’ai découvert ce prix », dit-il. Ce qui fait sourire l’opposition qui évoque également un très récent voyage new-yorkais de la vice-présidente écologiste aux Solidarités internationales, Véronique Moreira, « pour une heure à l’ONU », qui aurait coûté plusieurs milliers d’euros « mais, nous n’avons pas encore de communication précise sur le prix de ce déplacement », dit-on à l’UDC. Mme Moreira nous a précisé qu’elle n’abusait en aucun cas des voyages et que lorsqu’elle se déplaçait c’était uniquement pour des missions politiques. En outre, l’opposition aimerait bien savoir combien de personnes de l’administration accompagnent les élus à chaque déplacement. Du côté de la présidence de la Région, on admet que le système en cours ne fonctionne pas très bien et que Jean-Jack Queyranne « étudie la possibilité d’optimiser les choses ». La priorité étant évidemment de réduire les coûts des déplacements.

Aujourd’hui, c’est le mini-réseau d’agences Sélectour, Bleu voyages, qui gère les déplacements internationaux de la Région « avec en point fort une grande réactivité », précise-t-on dans l’entourage de J.-J. Queyranne, « et en point faible, des tarifs relativement élevés, surtout ces dernières années ». La gestion d’agendas contradictoires par les élus pouvant les amener à déplacer au dernier moment leurs départs accroît les coûts. Peut-être qu’une plus grande rigueur de leur part amoindrirait ce problème. Enfin, notons que les élus voyagent en classe éco pour les vols de moins de 5 heures et en business au-delà.

 

Michel Rivet-Paturel

 

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