Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

CPER 2015-2020 = une mise en scène politicienne et une opération électroraliste

Pour les élus de la droite et du centre, mis en cause par le parti socialiste régional, la mise en scène du CPER 2015-2020 est  d’abord une opération électoraliste

Lors de l’assemblée plénière de ce vendredi 6 mars, la plupart des élus du groupe d’Union de la Droite et du Centre (UDC) ont voté contre le Contrat de Plan Etat Région 2015-2020 proposé par l’Etat et l’exécutif régional.

En effet, pour la majorité du groupe des élus de la droite et du centre, qui n’ont pas été associés à l’élaboration de ce contrat et qui n’ont pas eu la possibilité de l’amender pour l’améliorer, « le compte n’y est pas, tant sur la forme que sur le fond ».

Sur la forme :

Le CPER 2015-2020 a été construit dans une parfaite précipitation entre la fin de l’année dernière et la fin du mois de février dénoncent ces mêmes élus.  Ils déplorent en outre le caractère électoraliste du calendrier retenu qui a permis, fort opportunément au Président de la Région d’écumer les départements à quelques jours des élections départementales pour annoncer des investissements, parfois encore très hypothétiques, alors même que le Conseil Régional ne s’était pas encore réuni ni pour en débattre, ni pour l’adopter.

Le calendrier fixé par l’Etat était certes très serré, mais il fixait un terme à la fin du mois de juin, ce qui a d’ailleurs conduit la plupart des autres Présidents de Conseils Régionaux à prendre le temps d’une adoption respectant les étapes nécessaires de concertation et de construction. L’exécutif, malgré l’abstention de ses soit-disant alliés politiques d’Europe Écologie les Verts, a souhaité passer en force avant l’échéance électorale des départementales de fin mars. Et ces élus du groupe UDC de noter que « Le CESER lui-même, dans le langage pourtant feutré dont il a l’art, parle d’un Contrat de Plan Etat-Région non finalisé ».

Sur le fond :

Sur le fond ils notent que les investissements sont en baisse d’environ 20 à 30% par rapport au dernier Contrat voté en 2007. Et ce, malgré toutes les tentatives et astuces d’affichage, qu’il s’agisse de l’intégration de politiques de droit commun qui n’ont rien à faire dans le CPER ou de recyclage de fonds déjà dédiés par ailleurs.

Ils regrettent aussi l’absence d’échéancier précis d’ouvertures et d’engagements de crédits.

Ceci pose question quand on connait l’état des finances publiques alors que l’inscription de crédit n’est pas une garantie, avec la pratique devenue courante des reports ou annulation de financements.

Ils dénoncent le fait que ces opérations apparaissent avec tant d’incertitudes sur les financements qu’elles relèvent plus de l’affichage en période électorale que de l’engagement.

Par ailleurs, l’absence de certains dossiers structurants sans réel débat préalable ni arbitrage de l’assemblée délibérante sont aussi des manquements qu’ils tiennent à dénoncer.

Le désaccord de la majorité du groupe UDC sur le fond est donc important, même s’il n’est évidemment pas total. Les élus reconnaissent ainsi que ce CPER propose des opérations intéressantes, essentielles, consensuelles et qu’ils réclamaient parfois depuis très longtemps. Ils annoncent qu’ils les soutiendront dans leur mise en œuvre et souhaitent qu’un calendrier précis leur soit transmis rapidement.

 

 

Les commentaires sont fermés.