Animations et acteurs économiques.
Même si un Arrêté préfectoral permet des dérogations pour des ouvertures tardives lors des grandes fêtes nationales (8 mai, 13 et 14 juillet, 14 août, 10 novembre, 24 et 31 décembre), ces dérogations ne concernent que l’intérieur des établissements et en aucun cas leurs terrasses.
A Annecy, quelles que soit les dates ou les événements, un arrêté municipal impose que les terrasses ferment à minuit et ½ pour être rangées à 1 h du matin maximum. Aucune animation, aucune activité musicale, artistique, … n’est autorisée.
Pour certaines occasions, quelques CHR demandent des autorisations d’animations au coup par coup, comme pour un match de foot ou de rugby avec la mise en place d’un écran géant sur la terrasse, … Mais tous ne font pas la démarche, ce qui peut créer des tensions, des clivages, voire des jalousies, … et limiter toute initiative permettant de créer des animations qui sont, pourtant, un vecteur essentiel de notre développement économique et touristique.
Et si, afin de faciliter les démarches et de mettre chacun sur un pied d’égalité, le syndicat des CHR demandait, pour un événement important identifié, une autorisation générale d’animation ? Ainsi, chaque acteur économique pourrait, à sa guise, dans des horaires cadrés, bien évidement, animer sa terrasse, son commerce … le but n’étant pas de transformer Annecy en Ibiza mais de faire en sorte que les acteurs économiques créent une bonne ambiance dans la ville, dans le cadre d’un événement défini et que les touristes et les habitants puissent tous en profiter.
Autre solution, la ville pourrait aussi donner une dérogation générale pour Juillet et Août, permettant des terrasses décentralisées ou reportées sur le commerce voisin (avec son accord) qui n’utilise pas l’emplacement public devant son pas de porte, … mais toujours de façon équitable pour tous et clairement cadrée.
Le fait d’animer une ville comme Annecy dont le tourisme est un levier économique important est indispensable.
Mais, il ne faut en aucun cas, que les habitants des quartiers se sentent exclus ou mécontents. On ne doit pas opposer les uns aux autres. Chacun ayant besoin de l'autre.
La ville doit définir, en concertation, sa politique d’animation, trouver le bon équilibre et faire des choix définitifs.
Par ailleurs, si à Annecy, il y a beaucoup d’événements on peut se demander pour qui ils sont organisés et pourquoi ?
Les événements, souvent portés par des organisateurs professionnels, ne concernent que l’hyper centre et le paquier. Nous pouvons aussi constater qu’ils portent essentiellement sur la culture ou le sport ce qui est assez réducteur.
De plus, les animations ne sont pas insérées dans l’environnement global de la ville et l’on manque de retour sur les habitants et les quartiers.
Quelle est la politique événementielle d’Annecy ?
Comment faire pour que les événements intéressent chaque quartier Annecien ?
Pourquoi la place des Romains ne serait-elle réservée qu’à la fête foraine ou aux cirques ?
Voilà une partie des questions que l’on devrait se poser.
Ex : les noctibules. Cet événement est centralisé sur la paquier. Mais pourquoi n’y aurait-il pas des noctibules sur la place de l’Annapurna, par exemple ?
Idem pour le Fifa, on projette des films sur un écran géant situé, là encore, sur le paquier mais ne pourrait il pas y avoir des mini projections en plein air dans chaque quartier, sur les différentes places de la ville ? Nous avons plein de coins sympas à découvrir ou à redécouvrir!
Il faut que nous soyons structuré pour que l’événementiel s’intègre dans l’urbain.
L’Office du Tourisme pourrait avoir un rôle essentiel à jouer dans ces événements. Sa mission ne devant pas s’arrêter à l’organisation de salons internationaux, l’OT doit être à la disposition des touristes avec des outils de communication et des horaires d’ouverture adaptés.
Lorsque des touristes viennent voir ou participer au triathlon par ex. Personne n’est là pour les orienter, leur dire ou ils peuvent aller manger, ce qu’ils peuvent visiter, …
Il pourrait être envisagé, des points d’informations décentralisés, tenus par des étudiants pendant les fortes périodes touristiques ou le soir d’événements dans plusieurs endroits de la ville.
Par ailleurs, certains restaurants seraient d’accord pour servir tard afin d’accueillir les personnes qui souhaitent dîner à la sortie de la fête du lac ou à la fin du bal du 14 juillet. Encore faut-il que cela serve à quelque chose et que l’OT, la mairie ou l’organisateur de l’événement communique sur les possibilités de se restaurer tardivement.
On pourrait demander aux restaurants de faire des « efforts » à tour de rôle. Mais cela implique un véritable partenariat, une vraie communication et surtout des envies communes d’aller de l’avant et de porter des projets d’animations dans lesquels peuvent se retrouver les acteurs économiques, les touristes et les habitants.
Nous pourrions aussi prolonger la fête du lac, avant et après puisque tout est mis en place, gradins, sécurité, … pour profiter au maximum de l’événement et amortir davantage les coûts (près de 800.000 euros).
Tout est question de volonté !
Prenons l’exemple de la cyber night. On a décidé d’organiser ce concert sans réflexion, sans y mettre de moyens et encore une fois sur le paquier. Mais au lieu de faire une cyber night 1 soir, au bord du lac et proche du centre ville, avec tous les risques, dangers et inconvénients que cela comporte et de plus totalement hors contexte (puisque il n’y a aucun rapport entre les films d’animations et une cyber night), organisons un vrai événement pour les jeunes : 2 ou 3 nuits de techno, avec de vrais moyens, une vraie volonté, des entrées payantes et ailleurs que sur la paquier ! Pourquoi pas au Semnoz, comme lors du festival Cimes Rock, qui existait il y a quelques années ?
En dehors des grands événements municipaux, à chacun d’inventer ce qu’il a envie de faire dans son quartier, à chacun de se prendre en main pour animer son coin de rue, son commerce … mais à la ville d’apporter son soutien logistique, de laisser des marges de manœuvre sans tout vouloir régenter et hyper réglementer .
Commentaires
votre annalyse est excellente. Annecy , à l'inverse d'aix les Bains s'endort . Pour garder le tourisme de plus en plus actif , il faut en effet animer et susciter l'interet ; L'economie touristique doit primer sur la "tranquilite " des riverains; Il ne retse plus que cela à la france....