Pour bien aborder la politique du stationnement, Il faut, de mon point de vue, bien distinguer plusieurs problématiques différentes.
Les zones d’habitations et les zones commerçantes ont des besoins distincts, tout comme les zones commerçantes de l’hyper centre et la zone de la 1ère périphérie.
Sans vision globale de la situation, le fait d’«interdire » l’accès des voitures au centre ville ne fait que délocaliser les problèmes et reporter sur la première périphérie (quartiers des hirondelles, du parmelan, de la prairie, de l’avenue de Genève, …) les contraintes et les non rotations de stationnement.
Par ailleurs, il est facile de constater que les parkings relais sont toujours vides. Nous pouvons en déduire que leur situation et leur accès ne répondent pas correctement à la problématique du stationnement prolongé.
Parallèlement, il faut arrêter l’hypocrisie qui consiste à n’imposer qu’une place de parking par habitation pour les nouvelles constructions, alors que l’on sait pertinemment que chaque foyer possède 2 voire 3 voitures.
Il faut permettre aux habitants de pouvoir se garer sans toujours essayer de leur compliquer la vie.
Rien ne sert de stigmatiser les véhicules dont on a besoin pour pouvoir aller travailler, faire ses courses, emmener les enfants à l’école ou à leurs activités.
Concernant les zones commerçantes : il faut que les clients potentiels puissent accéder aux boutiques sans trop de contraintes et que les véhicules tournent afin d’éviter les voitures ventouses.
Nous devons tout faire pour inciter les gens à venir en ville faire leurs courses, se promener, manger au restaurant, …plutôt que de les laisser aller consommer dans les grandes surfaces qui possèdent des parkings gratuits et illimités en périphérie.
En hyper centre ville, si les parking et horodateurs semblent plutôt bien fonctionner, on sait que l’on manque considérablement de places de stationnement.
Pourtant, je remarque et déplore aucune politique volontariste de construction de parking supplémentaire en surface ou en ouvrage.
En zone de 1ère périphérie ou dans les rues plus éloignées, qui peuvent souffrir de l’éloignement du centre ville et des voitures ventouses, il faut développer d’autres solutions de stationnement plus adaptées à cet environnement : les zones bleues ou les horodateurs permettant ½ heure gratuite peuvent répondre à cette problématique.
Cependant, nous savons que cela ne fonctionne que si la police municipale fait son travail, tourne et verbalise ceux qui ne respectent pas les règles. Sans ces contrôles, les zones bleues n’ont aucun intérêt. Lors du dernier conseil municipal d’Annecy, lorsque j’évoquais les zones bleues de l’avenue de Genève et les contrôles des ASVP, le maire m’a fait comprendre qu’en terme de politique de stationnement, pour lui, les choses étaient claires : Celui qui consomme paie !
Ce qui signifie que lorsque les zones ne sont pas payantes, donc ne rapporte rien dans les caisses de la ville, on ne met pas de moyens.
Il me semble pourtant que les choses ne peuvent pas être aussi simples que cela et que chaque annécien mérite que l’on trouve une solution à ses problèmes.
L’on ne peut pas avoir de politique volontariste et mettre des moyens uniquement lorsque l’on a des recettes en face!
Par ailleurs, si l’on veut interdire l’accès des véhicules en centre ville d’Annecy, nous devons avoir une vision de la situation et des solutions a apporter dans leur globalité : il faut de vrais décisions au sein de l’agglomération concernant les parking relais, les transports en commun, la circulation et le contournement du grand Annecy.
Nous devons être logique !
Mr Rigaut, maire d’Annecy, ne peut pas vouloir limiter les voitures dans sa ville et accepter en tant que président de l’agglomération que l’on augmente systématiquement, lors des conseils d’agglomération, les tarifs de bus.
Si l’on souhaite limiter les déplacements individuels il faudrait au contraire ; de façon logique, diminuer les tarifs des transports en commun, d’autant plus que le compte administratif de la Sibra est plus que positif.
Il en va de même pour les horaires des bus qui doivent être adaptés aux besoins. Les bus qui repartent du centre ville le soir font leur dernier passage à la gare vers 20h15.
C’est trop tôt ! Surtout en période estivale ou les gens aiment traîner un peu en ville.
